Basquiat SOUNDTRACKS

Jean-Michel BASQUIAT

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Considéré comme l’un des artistes les plus fascinants du XXe siècle, JM Basquiat est né à Brooklyn de père haïtien et de mère portoricaine. Cet enfant très précoce dans le domaine des langues et du dessin, a baigné dans l’effervescence musicale de New-York à la charnière des années 1980, marquée par l’émergence de nouvelles formes urbaines telles que la no-wave et le hip-hop.

Grand amateur de musique, Basquiat possédait, dit-on, une collection de plus de 3 000 disques allant du classique au rock en passant par le zydeco, la soul, le reggae, le hip-hop, l’opéra, le blues et le jazz.

A la fin des années 1970, Basquiat devient une figure de l’East Village. Il se lie alors d’amitié avec Andy Warhol. Sa carrière explose à partir de 1981 et il expose chez Larry Gagosian, incontournable marchand d’art contemporain. Les plus grands musées américains s’arrachent ses œuvres mais l’artiste, miné par la drogue et l’alcool, vit cloîtré chez lui. Il vit la disparition de Warhol en 1987 comme une tragédie. Basquiat s’isole et s’enferme dans la toxicomanie. Il sera finalement retrouvé mort dans son appartement de New-York le 12 août 1988. Il est âgé de 27 ans.

Ce jeune homme qui a élevé le street-art au rang des beaux-arts est devenu l’une des plus grandes figures de l’afro-américanisme dans le monde artistique.
Il est un des artistes américains les plus chers de l’Histoire.

 

Jean-Michel Basquiat naît le 22 décembre 1960 à New York. Premier des trois enfants de Gérard Basquiat (né en 1935 à Port-au-Prince, Haïti) et Matilde Andrades Basquiat (née en 1934 à Brooklyn, de parents portoricains).

8 février 1978 : Première soirée artistique au Club 57, boîte de nuit underground rendue célèbre notamment par Keith Haring. En octobre-novembre de cette même année, il prend part, sous le nom de « SAMO© » ( écrit S.A.M.O et terminé par un C dans un cercle, logo du copyright), à l’exposition collective Color Xerox Works, soirée interdisciplinaire où il participe également à différentes performances musicales.

En 1980, Gray, le groupe de Basquiat, se produit dans la plupart des lieux phares de la scène no wave. La no wave est un courant artistique new yorkais, principalement musical, qui privilégia des sonorités bruitistes et dissonantes, préférant l’improvisation aux formats traditionnels de composition. En décembre 80 commence le tournage du film New York Beat, plus tard renommé Downtown 81. Basquiat y tient le rôle principal, librement inspiré de sa vie.

En février 1981, il figure en bonne place dans l’exposition New York / New Wave, organisée par Diego Cortez.

En 1982, Basquiat réalise ses premières œuvres inspirées par le jazz, en hommage à Charlie Parker.

En octobre, il est présenté formellement à Andy Warhol.

En octobre 1986, il voyage en Côte d’Ivoire pour une exposition et se rend à Korhogo où il entend des ensembles de percussions traditionnels ; Basquiat rapporte d’Afrique plusieurs instruments, dont des tambours.

Le 12 août 1988, à l’âge de 27 ans, Jean-Michel Basquiat est retrouvé mort d’une overdose dans son loft de Great Jones Street.

Portrait de Jean-Michel Basquiat

Découvrir l'œuvre

  • Exposition Basquiat SOUNDTRACKS

    Basquiat Soundtracks est la première exposition consacrée au rôle de la musique dans l’art de Jean-Michel Basquiat (1960-1988), artiste parmi les plus fascinants du XXe siècle. Né à Brooklyn, de père haïtien et de mère portoricaine, Basquiat a baigné dans l’effervescence musicale de New York à la charnière des années 1980, marquée par l’émergence de nouvelles formes urbaines telles que la no wave et le hip-hop. Puissante et audacieuse, son expressivité s’est développée en prise avec ce paysage sonore, donnant naissance à une œuvre qui doit aussi bien à l’art de la rue qu’à la tradition occidentale, questionnant les conventions esthétiques et révélant une sensibilité tout à la fois critique et poétique.

    Dessin d'un homme marron avec les bras levés. Il porte un chapeau. Au coin gauche inférieur, le texte
  • Mode d'emploi de l'exposition

    Bienvenue dans Basquiat Soundtracks, la première rétrospective consacrée à la relation étroite entre Jean-Michel Basquiat et la musique. Réunissant un ensemble exceptionnel de près d’une centaine d’œuvres, d’archives rares, d’instruments emblématiques et de documents audiovisuels, cette exposition s’offre comme une expérience immersive dans les lieux et les sons qui ont façonné le parcours de Basquiat.

    Gors plan de deux mains qui tiennent un audioguide
  • New York, New Waves

    Le talent de Jean-Michel Basquiat émerge à New York à la fin des années 1970, au sein d’une communauté artistique qui prône la pluridisciplinarité. La radicalité du punk et l’exemple d’Andy Warhol, le rejet de l’abstraction et du minimalisme ainsi que le refus du conformisme social marquent cette communauté. L’environnement artistique underground auquel appartient l’artiste explore ainsi le cinéma, la poésie, la photographie, la peinture, la performance, la mode et, en particulier, la musique.

    un gros plan d’un instrument de musique (Synthétiseur) dans une pièce
  • Anybody Speaking Words, 1982 (acrylique et bâton à l’huile sur toile)

    L'exposition débute par la présentation de l'oeuvre « Anybody Speaking Words », peinte en 1982 à l'acrylique et au bâton à l’huile sur toile. Haute de 2,44 mètres pour une largeur d'1,56 mètre, ce tableau réalisé durant une année charnière de la carrière de Basquiat présente un imposant dessin anatomique s'étalant sur toute la toile, buste sombre difforme et sans tête sur fond jaune vif strié de coulures noires.

    Gros plan d'un doigt qui touche une planche tactile en relief d'une reproduction d'une peinture de Basquiat.
  • La no wave, espace d'expérimentation

    Émergeant à New York, dans une ville au bord de la faillite, les œuvres de Basquiat empruntent une partie de leurs supports à des objets de récupération ramassés dans la rue. Elles relèvent d’une forme d’expression spontanée et brute proche de la façon dont les musiciens de la no wave, souvent autodidactes, utilisent et détournent leurs instruments.

    Gros plan d'une machine ancienne d'édition d'audios ; machine de studio d'enregistrement
  • John Lurie, 1982 (bâton à l'huile sur papier)

    Deuxième planche tactile présentée dans le parcours de l'exposition physique, ce dessin réalisé en 1982 intitulé « John Lurie » est le portrait de l'acteur, réalisateur, saxophoniste et compositeur, John Lurie, peint sur un papier, à l'origine blanc, piqueté de salissures et de petites tâches. D'une dimension de 108 sur 76 cm, cette représentation tracée au bâton à l'huile est en réalité un triple portrait puisque deux croquis sommaires du visage de Lurie côtoient le dessin principal sur la droite du tableau.

    Une planche blanche avec le dessin d'un visage d'homme.
  • Gray : l'expérimentation du son

    Né de la rencontre entre Jean-Michel Basquiat et Michael Holman en 1979, le groupe Gray inscrit Basquiat dans la scène musicale de New York downtown. Le groupe prend le nom de « Gray » – d’après Gray’s Anatomy (1858), ouvrage médical à l’influence déterminante pour Basquiat. Traitant leurs instruments de manière non orthodoxe et se plaçant sous l’égide de John Cage, les membres de Gray revendiquent une expérimentation sonore tout hip hop.

    5 hommes sont dans la photo. 3 hommes sont derrière. L'un d'entre eu est accroupi. Devant les 3 hommes, un autre homme est allongé par terre sur son côté droit face à nous. Le cinquième homme pointe sa tête dans le cadrage sur la partie supérieure de du bord gauche de la photo.
  • Basquiat et la culture hip-hop

    À partir de 1980, la vague du hip-hop commence à déferler sur le Sud de Manhattan, sous l’effet de plusieurs acteurs et actrices de la scène downtown, notamment Fab 5 Freddy. Celui-ci organise avec le graffeur Futura 2000, l’une des premières expositions consacrées au mouvement, à laquelle Basquiat participe sous le nom de « SAMO© ».

    Basquiat et la culture hip-hop
  • Anthony Clark, 1985 (acrylique et bâton à l'huile sur bois)

    Réalisé en 1985, à l'acrylique et au bâton à l'huile, sur une juxtaposition de planches de bois verticales, ce tableau affiche une hauteur de 2,44 mètres sur une largeur de 1,39 mètre.

    Le portrait en pied Anthony Clark dépeint l’ami de Basquiat et légende du graff new-yorkais connu sous le nom de A-One, vêtu d’une tenue urbaine en vogue dans le milieu hip-hop des années 1980. Comme si la ville et ses teintes avaient infusé sur son style vestimentaire, l'homme à la peau noire porte un bonnet grisâtre enfoncé sur des cheveux emmêlés, bonnet plus ou moins assorti à un long manteau à large col, ainsi qu'un pantalon marronnasse.

    Peinture en portrait (verticale) sur 15 planches verticales en bois, posées cote à cote. C'est un portrait d'Anthony Clark. Il est debout en position 3/4. Il a des cheveux crépus qui dépassent son bonnet. Il porte un manteau long par dessus d'un suite bleu et des pantalons orange. Ses basquettes sont blanches.
  • Seeing Sounds : la musique et les sons dans l'oeuvre de Basquiat

    La seconde partie porte sur les multiples façons dont Basquiat visualisait la musique et le son dans ses œuvres. Pour créer, Basquiat s’immergeait dans son atelier dans un environnement fait de musique de toute sorte, du classique au reggae, mais aussi de sons produits par la télévision ou la radio. Ses œuvres sont chargées d’éléments qui illustrent le bruit : onomatopées, engins qui traversent ses toiles, citations de dessins animés, représentations anatomiques qui présentent le corps et ses organes comme émetteurs de sons…

    Disque vinyle noir et rouge tourne sur une platine

Crédits

Commissaires de l’exposition

  • Vincent Bessières, invité par le Musée de la musique – Philharmonie de Paris
  • Dieter Buchhart, commissaire invité
  • Mary-Dailey Desmarais, conservatrice en chef du MBAM
  • Nicolas Becker, designer sonore

Une exposition co-organisée avec le Musée des Beaux-Arts de Montréal.

  • Cheffe de projet – Philharmonie de Paris : Marion CHALLIER
  • Accessibilité de l’exposition réalisée avec le soutien de la Fondation VISIO
  • Audiodescription des œuvres : Morgan RENAULT et Emilie DUROUX
  • Planches tactiles : APA Création

Crédits photos

Zuma Press Inc – Alamy banque d’images ;
Joachim Bertrand – Philharmonie ;
Panagiotis Falcos – Unsplash ;
Cinescope Creative – Unsplash ;
Marina Djabbarzade ;
Gordon Cowie – Unsplash ;
Culligan – Alamy banque d’images ;
Krayboul – Unsplash ;
The Estate of Jean-Michel Basquiat Licensed by Artestar New York ;
Ben Buchanan.